Eudeuline Aure Levingston

© cupcake

behind the scene ?

euùh. bah moi, c'est lili, dix-sept années bien comptées, qui est train de se frapper le front du plat de la main en ce moment même. pourquoi ? eh bien, simple : l'imbécile s'inscrit sur un forum alors qu'elle est sensée être en pleine révisions pour la bac ! mais bon, screw la philo pour un instant, ici, c'trop beau pour pas s'inscrire ! pas'que, comme je l'ai dit à une certaine personne qui joue bohem wells ici ( t'es pas difficile à reconnaître, en fait ;D ), j'adore le contexte, l'idée, le design... tout, quoi x) ( & non, je ne tombe pas amoureuse de chaque fo' que je vois, loin de là ! ) eh pis... effing jackson rathbone sur la PA, c'est toujours un bonus plus =)
quiche que je suis, comme d'hab', j'ai oublié le code ><"

muggles or wizard ?

« levingston. eudeuline aure.

vous savez, je préfère largement mon second prénom à mon premier. quitte à m'appeler formellement, choisissez celui-là. ou non. c'est celui par lequel m'appelle Nemesis. Oubliez, finalement. ce prénom, je trouve qu'il fait trop... poupée. avouez qu'en plus, avec ma chevelure blonde, ma peau blanche, et mes yeux bleus, j'ai pas grand-chose pour contredire ce fait. ma répartie et ma maison, peut être. oui, une petite poupée toute gentille chez les serpy's, c'est pas forcément courant, si ?
j'ai vu le jour un huit août dix-neuf cent quatre-vingt douze. en plein été, sous une chaleur accablante, apparemment. huh, aucun souvenir. normal, me direz-vous. ce fut un accouchement tout ce qu'il y a de plus villageois, dans une petite campagne située à une dizaine de kilomètres de Pré-Au-Lard. ( et pourtant, je dois quand même prendre le train à la gare de King's Cross depuis sept ans, le vieux Hughes n'ayant jamais autorisée ma venue autrement que les autres... ) mon père est un sorcier. ma mère, une Moldue. eh oui, les sangs-purs chez les serpentards, c'est plus si commun que ça... enfin, c'est pas mon origine qui m'a empêché de renier ma mère à l'âge de onze ans et de retourner vivre chez mon père, tout en lui reprochant de ne pas vivre selon les standards sorciers que ma tête - jeune à cette époque - s'était imaginée.
enfin, je ne vais pas me plaindre. cette année, je passe les ASPICS. déjà, oui. le temps passe vite, vous ne trouvez pas ? et l'an prochain, je pars vivre avec Nem'. on sait pas encore où, mais on sait déjà ce qu'on veut. comme toujours. »

peeves or grey lady ?

« y'a pas d'autres exemples pour faire un comparatif de caractère ? parce que... bon, peeves, la grey lady... c'est pas forcément des exemples, quoi.
enfin. on va essayer de faire ça le plus objectivement possible, hein, mais on sait tous que parler de soi ça ne l'est jamais vraiment. au pire, je peut vous dire ce que les autres pensent de moi. je vous préviens d'avance : c'est pas forcément joyeux-joyeux. il faut dire que vous êtes tout de même en face d'une serpentard, alors... on sait pourquoi on est dans telle ou telle maison, non ?

pour certains, je ne suis qu'une petite poupée fragile qui sert de toutou à ceux avec qui je traîne. - d'ailleurs, ce surnom me colle à la peau, et, bien que je le haïsse profondément, mon correspondant trouve un malin plaisir à m'apeller par ce qualificatif. - à ceux-là je dois dire qu'ils se trompent fortement. demandez à Nemesis, demandez à mes camarades... limite, y'a même des jours où je crois bien que c'est complètement l'inverse. enfin, quand on voit que certain sont tout simplement i-n-c-a-p-a-b-l-e-s de penser rationnellement et de planifier quelque chose correctement... il faut bien que quelqu'un les pousse dans la bonne direction, vous ne croyez pas ?
d'autres vous diront que je ne suis qu'une peste, née pour pourrir la vie des gens. peut être que leur joie est légèrement atténuée par mes actions envers leur personne, mais, de mon côté, je dois avouer que je n'en ressens que de la fierté et du contentement. ( sauf quand je suis en plein ennui, ce qui, à mon grand désarroi, arrive plus souvent que ledit contentement. ) après, s'ils ne sont pas contents, du moment que j'ai fait ce que j'avais à faire - non, pardon, ce que je voulais faire, je ne vois pas en quoi ça reste mon problème. je n'ai jamais ressenti un quelconque sentiment de culpabilité après mes actions et je ne crois pas que c'est maintenant que je vais commencer. - peu importe le nombre de fois ou simon me rappelle les conséquences de mes actes. - pourtant, je trouve ça assez marrant d'aller rencontrer mes professeurs et de leur adresser mes plus plates excuses en leur faisant croire que cela est sincère. avec la force du temps, je suis devenue pro à masquer mes émotions, et ceux-ci rentrent direct dans mon jeu. aucun moyen de se faire prendre, donc, puisqu'ils sont dans ma poche.

et je crois que c'est à peu près tout ce qu'ils pensent de moi. je ne crois pas qu'ils se sont davantage posés la question de me connaître, en profondeur, je veux dire. pas même les autres serpy's. ici, tout est soit blanc, soit noir. pas de gris. c'est l'ambiance générale que je perçois tout les jours. avec ma bande, on essaye de changer ça, mais bon, c'est pas forcément facile, surtout depuis que ces satanés Moldus ont débarqués et qu'on doit se taper nos correspondants dans les pattes. appréciant tout de même certains moments de solitude, j'ai toujours préféré m'entourer de gens " compétents ", mais là, avec cet idiot bourré à l'optimisme et aux excès, la patience que j'ai appris à renforcer au fil des années commence sérieusement à s'estomper... le seul qui serait capable de changer un tant soit peu mon humeur, de m'apaiser, ce serait la musique. depuis toute petite, je nourris une passion pour cet art. mais ça, personne n'est au courant. pas même Nemesis. et ce n'est pas sur le point de changer. »

veritaserum

répond à ces quelques questions du point de vue de ton personnage, en développant quelques lignes, parce que c'est plus amusant à lire.

• ta baguette magique ; 22,6 centimètres. ventricule de coeur de dragon. bois de d'ébène. souple, parfaite pour les maléfices. allez savoir... 'faut croire que la baguette correspond au détenteur, hein.
• ton animal de compagnie ; un chat noir ayant la patte arrière gauche blanche. son prénom ? machiavel. mac', pour les intimes... pas vous, donc.
• ton patronus ; une panthère. sournoise, qui plus est. qui l'eut cru ?
• ton épouvantard ; moi. mais, pas comme je suis maintenant, juste. seule, dans une pièce, ou une cage, ça dépend ; des larmes sur mon visages, habillée en loques de la tête aux pieds, souillée, violée. un rire, résonnant au loin, comme si je me retrouvais dans un de mes cauchemards nocturnes. un épouvantard qui m'effraye, mais dont je n'ai toujours pas compris la signification.
• signe particulier ; une unique aile d'ange ainsi qu'une larme à ses côtés, tatoués lors de mes onze ans par un type louche que je n'ai jamais revu depuis. souvenir d'une chute brutale d'estime de soi. situé sur mon omoplate gauche - caché par un sort de glamour en période scolaire. seule nemesis est au courant.

• que penses-tu de l'idée du directeur au sujet de l'échange ? humpf. il n'aurait pas pu trouver pire, je crois bien ! non mais attendez, je rêve, quoi. nous donner des Moldus comme correspondants... déjà que pour cette partie-là de l'échange, j'étais plus que pas d'accord, mais il fallait qu'il décide en plus de nous les infliger dans l'enceinte de Poudlard... y'a des jours où, je vous assure, je me contiens du mieux que je peux, mais ça en devient de plus en plus dur... où est l'intérêt dans tout ça ? nous promouvoir aux yeux des Moldus ? s'il-vous-plaît, on sait pertinemment que c'est voué à l'échec, ça.
• une première impression des moldus ? euhm. assez imbéciles, avec leurs regards émerveillés ? ouais, ça doit être ça, il me semble... bon, d'accord, y'en a certains qui sont pas mal, et, limite, ça compense le reste... limite. parce que, avouez que les beaux mecs à Poudlard, ça court pas forcément les couloirs... enfin, d'après mes critères, en tout cas. mais bon, ma première pensée à quand même été : " par pitiez, épargnez-nous les regards de gamins extatiques devant leur premier tour de magie... mince, raté. "
• penses-tu que cela va bien se passer ? franchement ? non. pas dans mon cas, je crois bien. après, celui des autres... ben, je vais dire que c'est à eux de voir et de régler leurs propres problèmes. c'est pas que je suis égoïste, mais... j'en ai déjà bien assez avec simon sur les bras pour me préoccuper des autres correspondants... allez, je suis sûre que parmi la ribambelle Moldue, y'en a bien au moins une dizaine qui va se mettre en couple. je sais pas, j'le sens bien comme ça.
• que souhaiterais-tu dire au directeur pour cette idée ? « cher monsieur hughes, je vous respecte grandement en tant que directeur de cet établissement, et trouve que vous faites un magnifique travail pour assurer notre futur. néanmoins, votre dernière idée nécessite révision. aurait-il possibilité de terminer l'année plus tôt, ou ne serait-ce que renvoyer les correspondants Moldus chez eux accompagnés d'un sortilège d'oubliettes afin que tout ceci ne soit plus qu'un mauvais souvenir ? sincèrement, mlle eudeuline aure levingston. »

happy end or sad end ?

august 1992. 8th

« C'est une magnifique fille que voici, Mr Levingston ! »

Le regard d'Edward Levingston ne pouvait être plus pétillant et plein de vie en cet instant. Il était père. Et d'une petite beauté, en plus. Si petite, avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds, tirés de sa mère, elle ressemblait en tout point à une poupée. Et l'homme aurait bien aimé jouer avec jusqu'à ce qu'il ne tienne plus debout. Mais son plaisir fut de courte durée. Après tout, il fallait bien replacer la jeune fille dans son couffin situé dans la chambre de sa mère... dans l'hôpital Moldu où ils se trouvaient. Lui avait voulu que l'accouchement se déroule à Sainte Mangouste, mais Virginia n'avait rien voulu entendre. Ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient à propos de cela, et, durant la fin de sa grossesse, Edward l'avait laissée tranquille, sachant que le stress n'était pas bon pour elle et le bébé. Mais il n'était pas sur le point de tout abandonner ; il avait toujours voulu avoir le dernier mot dans les conversations, et ce n'était pas maintenant qu'il allait changer, malheureusement pour le couple. Rejoignant sa femme dans sa chambre et lui jetant un sourire plein de tendresse, il s'assit près d'elle et lui prit la main, les deux regardant le couffin avec amour.

« Excusez-moi, mais quel est le nom que vous avez choisi pour votre enfant ? C'est pour les registres. »

Une infirmière venait de faire son entrée dans la chambre. Déchirant son regard sur son enfant, Virginia Levingston posa son regard bleu azur sur la femme en robe blanche.

« Eudeuline. Eudeuline Aure Levingston. »

august 2oo3. 15th

Une porte qui claque. Des voix dont le son augmente. Des cris. Au bout de onze ans, on s'y habituait. Mais cela ne veut pas forcément dire que cela ne faisait pas moins mal. Enfin, pour la petite touffe blonde qui dépassait à peine de ses couvertures, ça en devenait tellement rituel qu'elle n'y prêtait plus attention. Elle était juste comme ça. Certains de leurs voisins s'amusaient à dire que la petite " Eudes " - surnom qu'elle abhorrait à un point tel qu'elle en devenait rouge de colère dès qu'elle l'entendait - avait hérité du pire des caractères de ses deux parents. Le problème, c'est qu'elle ne voyait que cela chez eux, en même temps. Les petits gestes d'affections étaient parsemés de temps à autre, mais sans plus. Ses anniversaires, elle s'était mise à les haïr, de jalousie par ses copines. Alors qu'elles recevaient des tonnes de cadeaux par leur famille, elle ne recevait qu'un ou deux paquet. Elle avait depuis quelques mois enfin réalisé la situation financière dans laquelle ils se trouvaient, et elle n'en était que plus furieuse, plus frustrée.
Sa mère passait son temps à reprocher à son père de ne rien faire pour que cela s'arrange, et, à force de l'entendre plusieurs fois par jour, elle avait fini par adopter la même position que celle-ci. Oh, on ne pouvait pas dire qu'Eudeuline prenait sa mère pour exemple, loin de là. Mais elle avait une sale manie de capter tout ce qu'elle entendait, et de le retenir intelligemment. Assez intelligemment pour déjà se frayer un chemin et se faire connaître de la plupart des personnes du village où ils résidaient. Ainsi, la boulangère avait compris qu'il ne fallait plus lui faire de credit, et, à l'école, les professeurs la jaugeaient constamment, ayant peur d'une quelconque mauvaise réaction de sa part. Elle avait d'ailleurs un petit cercle d'amis qui ne juraient que par elle. Ils la suivaient partout, lui proposant de lui prêter de l'argent si elle en avait besoin, exhibant le leur quand ils le pouvaient. Le problème, c'est qu'ils n'avaient toujours pas compris que la petite blonde était horriblement jalouse d'eux. Personne ne l'avait compris, à vrai dire.

Mais pour l'instant, elle n'en avait que faire. Pour l'instant, plus rien ne lui importait que ce qu'elle tenait entre les mains. Une lettre. Une lettre qu'un hibou lui avait apportée, deux heures plus tôt. Une lettre qu'elle n'avait toujours osée ouvrir. Une lettre adressée à son nom, indiquant son adresse précise. Une lettre qui portait un sceau marqué " Poudlard ", avec l'emblème le plus bizarre qu'elle avait jamais vu sur son verso. Une lettre dont elle ne comprenait toujours pas le mode de transmission. Pourquoi ne l'avait-elle reçu par la poste, comme tout le monde ?
Elle avait déjà vu des hibou vadrouiller autour de la maison. Elle avait même déjà vu son père en caresser un, pas plus tard que la semaine dernière. Mais pourquoi elle ? Pourquoi utiliser un animal comme celui-ci pour transmettre une simple lettre ?

Elle n'aimait pas l'encre verte. Enfin, elle la dérangeait. Qui écrivait à l'encre verte ? Personne, à sa connaissance. A l'école, on lui avait toujours appris à écrire au bleu, ou au noir. Jamais au vert. Le vert, c'était pour les corrections. Cette lettre signifiait-elle une correction dont elle devait bénéficier ? Tellement de questions qu'elle ne pouvait poser qu'à elle-même, qu'à l'enveloppe de papier actuellement entre ses mains, qu'aux murs de sa chambre, qu'à ses peluches. Ses parents se disputaient, encore, et elle connaissait les conséquences si elle perturbait une de leurs disputes. Non. Elle était seule, alors elle agirait seule, elle trouverait les réponses. Seule.

D'un geste fébrile, elle retourna de nouveau la lettre. Elle l'ouvrit, et retira soigneusement les deux papiers pliés qui s'y trouvaient. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que ces deux papiers en question allaient changer sa vie à jamais.

september, 2oo3. 1rst

Alors, c'est à ça que ressemblait une école de sorciers. Un grand château qui semblait avoir connu des jours meilleurs, des lumières sortant de tous ses orifices, enveloppé d'une sorte d'aura dont on pouvait sentir le pouvoir ... Eudeuline ne pouvait s'empêcher d'être émerveillée, au même titre que toutes les autres personnes se trouvant dans les petits canots alentours. Mais elle remplaça bien vite son regard pétillant de curiosité par un plus terne. Elle feignait la nonchalance. Et, du coin de l'oeil, elle pouvait voir une autre personne passer par les mêmes étapes. Elle était blonde, comme elle, mais d'un teint un peu plus foncé, et ses cheveux étaient bouclés naturellement, alors que ceux de la poupée étaient on-ne-peut plus lisses. Elle s'appelait Nemesis, et Eudeuline l'avait rencontrée un peu plus tôt, dans le train qui les emmenait à Poudlard. Elles n'avait que très peu parlé, échangeant les politesses habituelles. Mais la plus blonde des deux avait passé pas mal de temps à l'observer. Et, plus le temps passait, et plus elle se voyait bien s'entendre avec sa future camarade. Elle espérait juste qu'elles seraient dans la même maison, histoire de rendre les choses moins difficiles.

Depuis la réception de sa lettre, beaucoup de choses s'étaient passées en même temps pour la jeune Levingston. Premièrement, ses parents étaient entrés en instance de divorce. La dispute qui s'était déroulée lors de ladite réception avait été celle de trop, apparemment. Virginia voulait la garde majoritaire de sa fille. Edward de même. Mais avant même que le juge n'ait pu trancher, Eudeuline déclara ne plus avoir de mère, sciant cette dernière sur le coup. Car son père lui avait expliqué la signification de cette lettre, et, depuis qu'elle savait qu'elle était une sorcière, comme son père, elle ne se considérait plus comme appartenant aux deux mondes. Aucun autre n'existait à ces yeux que celui des sorciers. C'est donc sans remords aucun qu'elle fut autorisée à rester chez son père, brisant les projets de sa mère et sa vie, par la même occasion. Pendant la courte période qui lui restait avant de prendre le train qui l'eménerait à l'école de sorcellerie, Eudeuline ordonna à son père de lui enseigner les principes fondamentaux. Sa mère n'avait jamais voulu qu'elle sache quoi que ce soit sur ce monde, pensant que sa fille n'hériterait pas des pouvoirs de son père. Elle n'avait d'ailleurs jamais montré aucun talent durant son enfance, inquiétant le pauvre Edward qui avait jusqu'alors cru que sa fille était une Cracmolle. Mais la découverte de ses informations n'enragea que plus la jeune fille, et elle s'est jurée à partir de ce moment-là de faire tout son possible pour être la meilleure dans cette école et gagner la place qu'elle pensait mériter de droit.

C'est avec cette confiance qu'elle franchit les portes du château, Nemesis à ses côtés. Eudeuline avait entamé la conversation quelques instants auparavant, et l'autre blonde ne semblait plus s'arrêter de parler. La cadette, quand à elle, écoutait et contemplait. Elle esquissa un faible sourire lorsque la personne les dirigeant jusqu'à une salle étroite située derrière une autre d'où un brouaha infernal sortait la fit taire d'un regard sévère. Elle revint quelques instants plus tard, leur ordonnant de se mettre en rang et de garder le silence jusqu'à la fin de leur répartition. A ce dernier mot, le sourire de la blonde s'intensifia, et elle jeta un regard complice à sa compagne. Les deux avaient décidé d'un commun accord que la seule maison valant le coup était Serpentard. Il leur tardait donc de voir si leur désir allait se réaliser ou non.

La personne les fit entrer dans la salle qui était jusque-là bruyante. Mais à leur arrivée, plus aucun son ne se fit entendre. Les regards de centaines d'étudiants sorciers étaient rivés sur eux. Certains pleins d'appréhension, d'autres pleins d'ennui. Elle remarqua que l'ennui le plus prononcé se faisait à la table où les élèves étaient habillées aux couleurs vert et argent. Serpentard. Les couleurs se mariaient bien ensemble et il lui tardait de les porter.
Elle comprit rapidement les regards emplis d'ennui. La fameuse et tant réputée cérémonie de répartition consistait à mettre un chapeau sur sa tête et attendre le bon vouloir de celui-ci. C'était d'un pathétique ! De plus, le nom de famille de Nemesis se situant avant elle dans l'alphabet, elle dut attendre son tour seule. Encore et toujours seule. Les quelques jeunes qui avaient osés lui adresser la parole ne lui convenant pas, elle s'était juste isolée du groupe et restait quelques pas sur le côté. Nemesis fut répartie à Serpentard, comme elles le désiraient. Une légère peur s'insinua en elle. Et si elle-même n'était pas répartie là-bas ? Et si le Choixpeau l'envoyait à Serdaigle ou encore Poufsouffle ? Plutôt mourir. Gryffondor passerait peut-être, et encore, mais pas ces deux-là, en aucun cas.
Elle entendit son nom. Elle sortit de ses pensées et s'avança lentement, les autres futurs élèves s'écartant sur son passage, comme s'ils pouvaient sentir qu'il fallait mieux la laisser tranquille. Elle prit place sur le tabouret, et la personne qui les avait accompagnés jusque-là lui posa le Choixpeau sur la tête. Ressentant un léger dégout au départ, elle eut de nouveau peur lorsque celui-ci se mit à lui parler directement dans ses pensées.

« Mmm, je vois. Tu n'es pas un cas facile, ma petite... Ta soif de connaissance et de reconnaissance ne pourrait que te mener vers Serdaigle, mais pour ce qui est du reste... Un tel caractère et potentiel à cet âge, c'est du jamais vu. Et encore, j'en parle en connaissance de cause, cela fait plus de mille années que je suis à mon job ! Oh, mais je vois que je t'ennuies, qui plus est. Excuse-moi, mais ton cas est tout bonnement intéressant... Vois-tu, la noirceur qui est en toi ne risque pas forcément de mener à quelque chose de bien, alors fais bien attention à toi dans les années à venir durant ta scolarité ici. Tu me concernes, jeune fille, et j'espère que tu trouveras le bon chemin parmi tout ceux que je suis sûr tu voudras emprunter. Mais, pour l'instant, le mieux pour toi est d'aller à SERPENTARD ! »

june, 2oo9. 3oth

Non. Non. Ca ne pouvait tout simplement pas arriver. Mais quel directeur est assez stupide pour trouver une idée telle que celle-ci ?
Eudeuline fulminait, assise au banc des Serpentard. Un rapide coup d'oeil du côté de sa meilleure amie Nemesis lui indiquait qu'elle se trouvait dans le même état. Cela faisait six ans, six ans, que la blonde s'appliquait à mettre le plus de distance possible entre le monde Moldu et elle. Six ans qu'elle ne se considérait que sorcière, qu'elle avait complètement renié sa mère, et qu'elle était en colère contre son père de ne pouvoir rendre leurs vies meilleures malgré son statut de sorcier. Six ans qu'elle avait réussi brillamment son plan, allant jusqu'à passer chaque été chez Nemesis et partant dans le sud de la France ou d'autres destinations méditerranéennes avec eux. Six ans qu'elle s'appliquait à faire plan sur plan pour réaliser tous ses désirs, six ans qu'elle s'était constitué une bande " d'amis " afin de la " soutenir ". Six ans pendant lesquels elle pensait enfin avoir trouvé sa place dans un monde qui ne lui convenait pas.

Et voilà que le directeur de son école balançait une bombe qui, elle en était sûre mais ne savait pas vraiment encore pourquoi, allait complètement changer son monde.

A partir de maintenant, tous les élèves de Poudlard se verront remettre un correspondant Moldu de leur âge avec lequel ils sont tenus de communiquer par lettres fréquemment durant tout l'été. Ces mêmes correspondants viendront passer une année de leur scolarité dans cette école dans le cadre de l'échange, l'an prochain. NON ! Pas possible. Impensable. Infaisable !
Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour contrecarrer ça, et vite. Quelque moyen qui lui permettrait de passer à côté de cet échange imbécile, peu importe le nombre de personnes qu'elle devrait écraser au passage.

Mais rien n'y fit. Pendant le voyage du retour dans le train, chaque élève reçut une enveloppe, similaire à celle qui leur avait donné un futur de sept années de sorcellerie lorsqu'ils n'avaient juste qu'onze ans. Dans celle-ci se trouvait un tout autre contenu. Elle leur donnait les détails de leur correspondants : nom, prénom, adresse, centres d'intérêts, et autre compléments inutiles. Inutiles pour Eudeuline et Nemesis, qui avaient déjà pris la résolution de pas écrire à leur correspondants. Rien de simple que ne pas amorcer le contact pour éviter de se retrouver avec un Moldu collé à leur basques pendant leur ultime année, qui, au départ et selon leurs plans, s'annonçait la meilleure. Mais le Préfet des Serpentard cru bon de leur ajouter avant de sortir :

« Ne pensez même pas à ne pas leur écrire, le directeur à dit que les conséquences allaient être terribles si on ne le fait pas ! Certains parlent même d'une invalidation des ASPICS et d'un éventuel redoublement, bien que ça ne s'est jamais vraiment fait à Poudlard... »

Car les élèves étaient tous si brillants. C'était bien connu, Poudlard ne vivait pas par les standards qu'il présentait. Il les présentait pour qu'on les fasse vivre. Infligeant ainsi aux plus jeunes une pression incommensurable. Enfin, c'était de cette manière-là que la poupée voyait le système. Elle n'avait jamais vraiment prêté attention aux ragots de Poudlard durant ces six années où elle y avait passé le plus clair de son temps. Mais, si le directeur était assez fou pour instaurer un échange Moldu/Sorcier après que ces premiers eurent appris du second monde qui les entourait constamment, il était également assez fou pour mettre en application cette rumeur, ou, tout du moins, en prendre quelques idées. C'est donc de nouveau furieuse qu'elle arracha l'enveloppe afin de l'ouvrir, faisant tomber sur son siège les morceaux de parchemin qu'elle contenait. Elle les rassembla, et commença sa lecture, ignorant totalement Nemesis qui semblait se réjouir qu'elles soient tombées sur des garçons, et espérait qu'ils soient mignons.


Nom: Woodstock
Prénom : Simon
Age : 17 ans
Adresse 18, rue ...


Elle s'arrêta là, et pris un moment pour réfléchir. Le directeur leur avait dit qu'il fallait obligatoirement écrire à ces Moldus. Mais il n'avait pas précisé comment leur écrire.
Elle allait faire de la vie de mec un enfer.

july, 2oo9. 15th

«
Cher Simon,


Je m'appelle Eudeuline Levingston, je suis ta correspondante sorcière. Avant que tu penses quoi que ce soit, je t'interdis formellement de me trouver un surnom, je ne les supporte que très mal.
Ensuite, je voulais te dire que je suis absolument contre le principe de cet échange sorcier/moldu. Mais bon, vu que nous sommes obligés de le faire, allons y !

Si tu veux me parler de tes centres d'intérêts, aucun problème, mais ne crois pas que je vais commencer à te parler des miens, ou même m'intéresser au tiens. Car, après tout, quel est le but de connaître une personne avec qui l'on va être coincé pendant un an et ne plus se revoir après ? Je n'en vois aucun, et si tu en vois un, ne cherche pas à me faire comprendre ton point du vue. Tu perdrais ton temps, et me ferait perdre le mien.

Je n'ai pas l'intention de m'excuser pour mon ton condescendant dans cette lettre, comme je ne m'excuserait pas pour les prochaines. Comme je te l'ai dit, je trouve cet échange inutile.


Sincèrement,

E. Levingston. »


«
Cher Eudeuline,


Saches que si tu commences comme ça, on ne va pas s'entendre. Déjà, qu'est-ce qu'un Moldu ? C'est nous dont vous parlez, en se référant à ce mot ? Intéressant, vous vous croyez supérieurs à nous, alors ? Ou ça, c'est juste toi, avec tes manières d'enfant gâtée, froide et égoïste au possible ?

Tu as dit que tu étais contre le principe. Je suis pour ( malheureusement pour toi ), alors, vu que nous sommes obligés de nous échanger des lettres, ne compte pas sur moi pour m'en priver ! J'ai d'ailleurs hâte de te rencontrer en personne pour voir ce que tu vaut vraiment, car on peut tout faire en se cachant chez soi, n'est-ce pas ?


Cordialement,

S. Woodstock. »

september, 2oo9. 1rst

A croire que c'était destiné à être la pire année possible, elles qui croyaient vraiment pouvoir s'amuser, pour une fois. Les deux têtes blondes les plus perfides de Poudlard embarquaient à King's Cross pour la dernière fois, non sans une certaine reluctance. Tout l'été, elles avaient envoyés des lettres à leur correspondant et eux en avaient envoyés en retour. A chaque nouvelle lettre, une nouvelle insulte. A chaque nouvelle insulte, une tempète. Aucune des deux ne semblait vraiment s'entendre avec son correspondant. Eudeuline encore plus que Nemesis, à vrai dire. Pendant deux mois, ce ne fut que reproches et insultes de sa part et réponses dignes des meilleures garces de la sienne. Pour tout vous dire, si elles n'avaient pas eu leurs ASPICS à passer cette année, elles ne se seraient simplement pas présentées à la rentrée. La perspective de laisser leurs correspondants seuls et perdus dans un château rempli de sorciers qui annonçait un danger potentiel pour eux apporta un sourire aux lèvres de la plus blonde. Le seuls côté positif qu'elles y avait trouvé, c'était que les deux garçons semblaient se connaître eux aussi, mais ne pas se supporter du tout. Un fait sur lequel elle pourrait jouer, et peut être en retirer un quelconque amusement.

Enfin. Elle retira les deux garçons - et surtout Simon - de ses pensées tout le long du trajet en train. Celui-ci était déjà assez ennuyant - et énervant, car les filles ne semblaient pouvoir éviter de tomber sur d'autres en pamoison devant les lettres que leur correspondant masculin leur avaient envoyés - pour qu'elle en rajoute une couche avec tout ça. Non, elle préféra parler un peu avec sa " bande ", ainsi que confier deux ou trois choses à Nemesis, décidant déjà de ce qu'elles allaient faire une fois leur dernière année terminée et leurs ASPICS en poche, et regarder le paysage - son passe-temps favori depuis sept ans maintenant. Une certaine partie de son esprit se demandait tout de même si elle allait tomber sur un gros boutonneux ou sur quelqu'un de craquant. Non que ça allait changer les choses - elle haïssait Simon du plus profond de son âme et elle était quasiment sûre que le sentiment était réciproque. Le seul problème avec cette rencontre organisée, c'était que Simon faisait de la musique. Le point faible de la poupée. Et elle ne peut pas se permettre de faiblir devant lui. Il ne peut pas gagner. Pour elle, tout ceci était devenu un jeu - méchant et dangereux, certes, mais un jeu tout de même. Une défaite s'averrait alors impossible. Elle ne perdait jamais les jeux auxquels elle prenait un malin plaisir. Et elle n'allait sûrement pas perdre à cause de cette sale faiblesse. Si seulement sa mère ne lui avait jamais offert cette petite boîte à musique lorsqu'elle était petite... Ce simple souvenir la fit sourire légèrement, ce qui poussa un de ses camarades de classe à prendre cette grimace pour lui. Elle l'envoya paître - elle n'avait jamais trouvé les garçons de son entourage attirants, ni assez bien pour elle - et retourna dans ses pensées, le regard fixé sur les champs défilant à toute vitesse sous yeux.

Une fois arrivées, les élèves se séparèrent par groupes, comme à leur habitude. La petite différence était que les premières années ne prendraient pas les bateaux, cette année. Ce privilège était réservé pour un temps au Moldus. Les pauvres petits étaient donc obligés de se ranger et de suivre le garde-chasse de l'école, et de se tasser du mieux qu'ils le pouvaient dans les carioles leur étant réservées. Eudeuline et Nemesis s'étaient dépêchés de passer avant eux, histoire d'éviter toute attente supplémentaire. De plus, une légère pluie s'était mise à tomber. Parfait. Il serait d'autant plus facile de se moquer de Simon s'il était trempé de la tête aux pieds.
Elle firent leur entrée dans le château comme des princesses - enfin, surtout Nemesis, qui prenait pour haut lieu son statut de Sang-Pur - et fendirent la foule pour prendre leurs places attitrées sur les bancs de leur maison. Il y aurait deux répartitions, cette année. Une pour les première années, comme tous les ans. Et une autre pour les Moldus. A cette occasion avait été créées quatre maisons supplémentaires : des maisons Moldues ayant pour équivalent celle déjà existantes. Mais cela n'empêchait pas que les correspondants devaient manger avec leur sorcier attitré. Perspective qui ne remplissait guère de joie la poupée. Elle avait bien peur que son appétit soit coupé.

Ils avaient décidé de commencer par la répartition des Moldus. Comme prévu, ceux-ci étaient tous trempés, les filles gémissant d'ailleurs à propos de leurs cheveux et vêtements. Ah, l'avantage d'être sorcier, c'est que c'est problèmes sont facilement occultables. Mais ça, la blonde n'était pas prête de leur divulguer.
Elle attendit, non sans une pointe d'impatience, que bon nombre des Moldus furent répartis. Déjà qu'elle n'aimait pas son correspondant, il fallait en plus qu'elle l'attende ! Non mais franchement, avoir un prénom en W ?! Nemesis avait déjà eu son correspondant, elle. Un superbe spécimen, vraiment. Et elle avait pu lire dans les yeux de sa camarade que son esprit était dans la même direction qu'elle. Cela apporterait quelques complications dans leur amitié, mais qu'importe. Ni Eudeuline ni Nemesis n'étaient du genre à reculer devant quelque chose pour avoir un garçon, même pas au nom de leur amitié. Il avait été réparti chez Cromwell, le pauvre. L'équivalent des Serdaigles. Un gros point négatif pour les deux filles. Enfin, elles verraient bien la suite des événements.

« Woodstock, Simon ! »
Enfin !
« Watson ! »
Oh, non.

Qu'est-ce qu'il y a de pire qu'un correspondant plus qu'énervant qui va vous coller aux basques pendant toute une année ? Le fait qu'il soit réparti dans la maison Moldue équivalente de Poufsouffle. Non mais vraiment ! La maison des blaireau était réputée pour récupérer ceux qui n'avaient rien d'autre en eux qu'être eux-mêmes. Une sorte de poubelle ambulante. Une sorte de disgrâce aux yeux de la Serpentard. Peu importe le fait qu'il soit beau comme un Dieu, même trempé, avec ses cheveux tombant devant ses yeux, et ce rictus qui en ferait craquer plus d'une... wow, stop. Ce rictus, il était là pour une raison. Il était pour elle. Pour lui montrer que lui aussi, il savait jouer son jeu. Mince. Cette année allait s'annoncer plus compliquée que prévue, finalement. Non. Pas moyen. C'est elle qui gagnerait ce jeu. C'est elle qui l'avait lancé, il ne pouvait en être autrement.

« Salut, la vipère. »
« Salut, l'emmerdeur. »

Welcome here ! J'espère que tu te plairas ici
T'es pas la seule à te taper le front ma pauvre lol

Vous vous connaissiez depuis Fizwizbiz si j'ai bien compris *fais ses recherches* ... Llyana ?

Bonne chance pour ta fiche et tes exams, j'espère que tu arriveras à tout gérer, et à tout déchirer !

De rien (:

Le 22 et 23 pour moi lol
J'y ai été un moment sur Fiz moi aussi, maintenant à toi de deviner si tu veux savoir

Et surtout prend ton temps pour ta fiche, c'est une période difficile pour tout le monde ! :P

En plein dans le mile ! (: Ce n'était pas bien grave pour la maison, ça m'avait un peu surprise au début, mais j'avais bien aimé car ça accentuait le fait qu'elle était différente ^^

Bon courage pour l'histoire, c'est toujours la partie qui donne le plus de il à retordre .___.

BIENVENUE SUR LE FOW' !
En lisant ta présentation, je me disais bien que je te connaissais (aa).
J'y étais aussi sur Fizwizbiz.